Posté le 14 avril 2019
 Les articles où je t’écris directement à toi, petite personne, sont certainement ceux qui me ressemblent le plus.
Plus intimiste sans faire dans le grand déballage.
Authentique sans tomber dans de la psycho-dramaturgie.
On s’est adaptées l’une à l’autre dès nos premières heures communes, dans l’amour et dans l’ambivalence, tant nos besoins physiologiques et affectifs sont proches mais tout aussi décalés…
On a les mêmes mais pas forcément au même moment. Pas toujours heureusement. Parfois (souvent) on est bien synchro.
Ça peut être embêtant quand on est en décalage horaire (écrit la mère qui n’a fait que très peu de véritables nuits complètes depuis 5 ans…).
Dans le monde où ça va à peu près, la mère est attachée à son enfant dès qu’elle a connaissance de son existence. Parfois ça commence plus difficilement mais ça avance bien… D’autres fois, ça ne vient pas. C’est un autre chapitre, qui ne me touche pas et j’en remercie le ciel.
Nous venons tout droit du monde où ça va à peu près. Frôlant le monde de l’amour fou.
Au delà d’être attachée, j’ai été liée à toi, dès que j’ai su que tu étais au creux de mon ventre.
L’amour naît de l’attachement. J’ai l’impression que je me suis attachée à toi en même temps que je t’ai toujours aimé. Il n’était pas possible d’y aller étape par étape. Je t’ai tant attendu…
Mais tu m’as permis de mieux me connaître. Je suis capable de me mettre dans une colère intérieure forte alors que je t’aime une fois encore tout aussi fort.
Je ne peux pas te rendre coupable de tout ce qu’on vit et de tout ce qui n’est pas calme, posé, agréable.
J’y suis forcément pour quelque chose.
Tu ne supportes pas que je te dise non.
Tu es mon tyran d’amour alors que tu es un amour tout court avec les autres.
Tu fais tout pour te faire remarquer et avoir toute mon attention positive ou non dès que je te rejoins, dès que je suis là.
J’ai loupé un truc. Les limites ?
Pourtant… J’ai suivi le manuel de l’instinct parental, mêlant avec subtilité autorité et tendresse.
Non je crois que j’ai enfin compris. Sans être une angoissée qui ne vit plus, je suis en perpétuelle inquiétude pour toi. Que je me prends trop la tête.
Est ce que tu vas bien? Est ce que tu te sens bien? N’as tu pas trop froid, trop chaud? Es tu douloureuse, gênée? Quelque chose t’a fait de la peine? Est ce que le moment vécu te plaît? Es tu à l’aise ?

Je me pose inconsciemment trop de questions voulant trouver des réponses à tout.
Or ce n’est pas possible. Or tous les cerveaux ne fonctionnent pas comme le mien (et c’est une chance pour l’humanité sûrement…;-).
Alors, Ma Fille, je voulais te proposer, qu’on s’aime zenement…
Nos oreilles, le chat, nos crânes, nos petits cœurs fragiles, les regards d’autrui m’ont sollicité pour qu’on en parle. Oh je te rassure ils savent comment on s’éclate, ils ne doutent pas de tous les bons moments qu’on passe ensemble qui sont supérieurs à tout le reste.
Je te rassure aussi en te disant qu’à nous deux, on s’en fiche bien de ce qu’ils pensent…
Mais quand même…
Je voulais te dire que tu m’intéresses quoique tu fasses. Je voulais que tu saches que je prends conscience que tu grandis. Que tu n’es pas en danger, que je sais que tu ne manques de rien, et pour toutes ces choses, je vais arrêter de céder, de craquer, de négocier… Je vais juste te rappeler, que tout ce que je fais c’est pour ton bien et dans ton intérêt, je vais te proposer qu’on s’aime zenement. Au travers de jeux, de nos discussions, des lieux où l’on se rend ensemble.
Parfois ça sera comme ça et pas autrement.
Ça sera le jean et pas le legging rose sans qu’on soit dans l’obligation de déclencher le plan Orsec.
Que je ne viendrais pas changer la tenue de ta poupée pour la 5ème fois parce que tu t’agaces alors que je suis en train de faire à manger ou quelque chose pour moi.
Je vais te proposer qu’on s’aime à la folie à la cool, avec toutes les formes de tendresses, de sentiments et d’affections possibles mais zenement.
Parce que tu es une petite fille qui grandit et je suis une Maman qui mûrit…
P.S: À toi qui passe par là, merci d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes qui devaient sortir de mon âme de Maman… J’ai osé la photo 100% naturelle avec valises sous les yeux et rides soleil qui n’amènent que de la grisaille…
Mais c’était de mise avec cette volonté d’aimer et de partager… Zenement…

Commentaires

  1. Très joli texte, pas toujours facile le rôle de maman. Je me reconnais dans ce que tu dis et j’essaie aussi de ne pas perdre mon calme et de rester zen en disant les choses fermement !

  2. C’est tellement difficile ce rôle de maman …
    Non mais c’est vrai, on ne nous a pas donné le mode d’emploi …
    Tes mots me touchent car je suis souvent dans cette situation et je suis souvent démunie, seule…mais on est des mamans formidables car nous les aimons de tout notre coeur et c’est ça le plus important !

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