J’aurais fait les choses bien, j’aurais publié cet article lors de son dernier jour de crèche, le 12 juillet dernier. Je n’étais pas prête. Tout était encore “fouillis” dans ma tête. Je me revois arriver le 1er jour de son adaptation, le 1er septembre 2014, avec son papa, cosy sous le bras, sac à langer digne d’un sac de voyage, avec notre bébé de 5 mois et demi, habillée pour une grande occasion. Pleine d’angoisses. Pleine de questions. Pleine d’envies. Pleine de peurs. Pleine de moi finalement.
Elle était surement déjà prête. Nous lui avions expliqué. Tout doucement. Nous lui avons toujours tout expliqué. Elle ne nous a toujours pas dit, elle, comment elle a fait pour grandir si vite. Une année chez les bébés. Puis chez les moyens grands mais en mode moyenne et vous aurez donc compris l’inversion pour la dernière année. C’est passé si vite.
Il était impensable pour moi, éducatrice et directrice de crèche que ma fille aille chez une assistante maternelle. Je suis convaincue qu’il y en a des formidables, très pro, avec des tas de qualités mais ce choix n’était pas fait pour moi ni le notre. J’ai entendu et vu trop de choses. Moindre par rapport aux jolies choses rapportées certes, mais suffisantes. Et je souhaitais qu’il y ait une équipe pour accueillir ma fille au milieu d’autres enfants. Je ne voulais pas être trop dépendante et coincée pour des vacances, des éventuels arrêts. Je voulais qu’elle puisse bénéficier de tous les aspects de la collectivité même si je sais qu’elle a parfois du attendre plus que si elle était seule ou dans un micro groupe chez quelqu’un (n’est ce pas la préparation à la vraie vie…?), elle a parfois du embêter et être embêter sans que cela soit vu de suite, et d’autres choses qui ont pu me contrarier à un moment donné mais jamais me dégoûter de la crèche.