Merci On dit beaucoup de choses dans la vie dont on ne mesure pas les conséquences pour plus tard…Des choses qui nous semblent banales. Anodines. Sans importance. Cette fameuse spontanéité. Cette liberté d’expression. Ce qui va me blesser, te heurter, lui passer au dessus de la tête, me faire rire ou vous choquer. Fera peut-être l’effet contraire à l’autre.
Chacun ses réactions. Chacun son ressenti.
Chacun son degré d’acceptation. Chacun ses principes et ses projections pour son futur.
Et quand tu n’as pas d’enfant, au bout d’un moment tu en as marre d’entendre que toi tu ne peux pas comprendre car tu n’es pas parent… Cela ne veut rien dire. Oui lier l’expérience à la théorie te permet d’être plus complète. De te projeter et vivre pleinement ce job de parent. Mais pas forcément. Pas obligatoirement. Ce sont souvent ceux qui n’ont pas la tête dans le guidon de la vie de parents qui te font remarquer ce que toi tu fais spontanément et qui est étonnant. Ce sont ceux qui ne peuvent pas comprendre qui comprennent parfois le mieux. Ce sont ceux qui prennent le relais, qui font partie de ton entourage. Ils n’ont pas cette pression et cette responsabilité permanentes et le peu de fois où ils voient tes enfants c’est la fête en permanence. Leur analyse est distancée, juste. Parfois à côté de la plaque d’accord. Mais souvent si ça pique c’est que ça résonne… Toi t’es là vieille grincheuse. Toi tu n’est pas toujours fun aux yeux de tes enfants.
Quand tu as, les conseils et les jugements de ceux qui crient à la liberté, ça peut te bousculer, t’énerver.
Te rappelles tu, toi, ce que tu disais.
Te rappelles tu quel jugement tu avais en balade face à cette enfant de 3 ans avec sa tétine dans la bouche. Face à la réaction de cette maman perdant patience suite à une énième colère de son fils au supermarché.
Et quand les autres te racontaient leurs galères de parents. Tu te disais que toi, ça ne pourrait pas t’arriver. Parfois tu ne le disais pas seulement qu’à toi. Tu le pensais haut.
Moi si c’était le mien…
Moi quand je serai mère…
Moi quand elle me fera ça… Enfin, non, rien. Elle ne me le fera pas.
Et bien moi, j’ai honte envers moi-même. Envers des principes désuets. Envers des promesses non tenues. Envers des valeurs que je ne peux mettre en application.
Parce que j’ai bien capté par ma propre expérience qu’il en est tout autre.
« Elle dormira dans son lit, elle n’aura pas le choix ça sera non négociable ». (Principe oublié depuis… La grossesse).
Je suis fatiguée je veux juste dormir et si en complément je peux sentir la douce odeur de ton petit cou…
« Elle mangera de tout pas le choix c’est pas elle qui décide ».
J’ai pas envie de me prendre la tête, je suis capable de comprendre qu’on aime pas tout et que je ne vais pas refaire Waterloo pour des petits pois carottes. Je lui propose mais je ne la force pas.
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