Posté le 12 février 2017

L’ambivalence des mères… Il s’agit de trouver les bons mots. Les mots justes. Ceux qui ne heurtent pas. Qui ne blessent pas. Qui parlent. Qui sont les voix de notre âme.

On désire fort nos enfants. Nous les femmes nous avons la chance de les sentir se construire, prendre forme, en nous. De leur donner la vie. Parfois non sans mal, sans souffrance.
Quelques heures après cette première rencontre, après la grossesse épanouissante mais épuisante, l’accouchement inoubliable mais marathonien bien souvent, on rêverait juste que ce bébé soit apaisé contre nous et s’ajuste à notre besoin intense de récupération.
Alors que le début du challenge, de la grande épopée parentale vient d’être siffler.

La première séparation. Celle qui n’arrive parfois jamais chez certains. Laisser notre enfant pour souffler, pour se retrouver, pour l’habituer, pour un impératif, pour se reposer. On a toutes un pincement au cœur suivi d’un cri de délivrance ou de déchirement.
Mais qui n’a jamais savourer les premières minutes de retrouvailles avec soi-même.
Il serait temps que j’utilise le “je”. Vous ne ressentez certainement pas toutes les mêmes choses que moi. Je trouve que nous sommes ambivalentes. Que je le suis.
Ma fille me remplit d’amour. Un amour incommensurable, inépuisable, un amour câlin, un amour vache, un amour fusionnel, passionnel.
Je ne respire plus. Je travaille. Je vais à mes différents rendez-vous médicaux qui sont rentrés dans la routine de ma vie. Je m’occupe de mon foyer. Et de ma fille. Oui je suis comme beaucoup. J’ai quelques (rares) moments pour moi. Des moments culpabilisant durant lesquels j’ai du mal à relâcher la pression. À ne penser qu’à l’instant présent et sympa que je suis en train de vivre.
Ce que je veux dire c’est qu’avec ma fille, collées, il m’est presqu’impossible de faire autre chose que de partager avec elle, de jouer avec elle, de l’observer, de lui parler, de l’encourager, la féliciter, la mettre en garde face à une énième bêtise. Je suis elle. Elle est moi. Je n’ai plus de moments à moi et je les cherche, je les réclame, je les quémande, je les rêve. Et pourtant je les repousse, je ne les provoque pas tant que ça, je ne les assume pas, je ne les vis pas bien, et ma conscience me travaille.
Sans elle, il me manque du moi. Sans elle, je suis incomplète. J’ai forcément participé à la création de ce lien de dépendance qui est inévitable et impératif au début mais qui devrait s’amenuire au fil du temps. Il n’en est rien pour le moment.
Je veux du temps pour moi avec ma fille pas loin, dans mon champ de vision, qui joue une heure ou deux seule et vient me voir pour une anecdote, un bisou. Je veux pouvoir monter les escaliers de notre maison pour aller plier du linge sans qu’elle pleure et qu’elle me suive immédiatement. Je veux prendre une douche sans user de stratégie et devoir trouver le bon dessin animé qui sera conforme à la durée de mon shampoing et de mon après-shampoing.
Je veux avoir une relation mère-fille saine, posée, qu’on s’aime à la folie sans que tout soit démesuré.
Je suis ambivalente. Sauf dans la sincérité de mon amour pour ce petit être qui m’a donné le plus beau rôle de ma vie.
Nous sommes ambivalentes quand je lis tous ces posts, ces statuts, ces articles où on se cherche dans une relation parentale qui se voudrait parfaite mais qui tâtonne pour trouver un juste équilibre, qui finit souvent par arriver.
Viens à nous, équilibre, on te bichonnera.
C’est rassurant de savoir que nous sommes une bande d’ambivalentes dégoulinantes d’amour et de dépendance qui hurlent sur tous les toits que parfois on aimerait se lever en se demandant ce qu’on va bien pouvoir faire de sa journée et ne penser qu’à soit.
Merci de vivre la même chose que moi. Nos difficultés mutuelles nous aident. Merci aussi à ces relations mère-enfant me renvoyant la perfection et l’harmonie, je me dis que tout est possible et que je frôlerai forcément un jour cette plénitude.
Peace and Love dans vos cœurs de Mamans.

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Posté le 1 février 2017
Blog MummyBenti, la cicatrice, maux de femme, crème cicatrisante

Alors non je n’ai pas la prétention de faire un remake du roman de Bruce Lowery à ma sauce. Dans ce roman, Jeff subissait les moqueries à cause de sa cicatrice et s’enfonçait dans une coupable solitude. Ce roman en a marqué plus d’un tant certains passages sont douloureux et difficiles à lire. Je ne suis pas Jeff. Je n’ai pas tellement le droit de me plaindre. Mais je ne la vis pas très bien. Ce chef d’œuvre a été entamé en juin 2016 et achevé en octobre de la même année.
Ce billet aurait pu s’appeler les cicatrices vu que plusieurs traversent mon corps telles des voies d’autoroute mais on se contentera du singulier, car si celles sur lesquelles j’ai besoin de l’épanchement sont bien deux elles se rejoignent pour n’en former qu’une que je déteste.
Oui je la déteste. Je suis lasse d’entendre qu’elle est belle, qu’elle a été bien faite, qu’elle est propre (encore heureux!), que ça aurait pu être pire, que Lucette connaît Jeannette qui a la même et que c’est une cata la sienne.
Non vraiment je suis lasse. Ce ne sont pas les autres qui vont me faire l’aimer mais bien moi. Peut-être un jour.
Elle est voyante, imposante, elle pose le décor direct. Je plaisante en disant qu’elle fait ghetto, chef de bande, qu’elle est là pour prouver que je suis une nana sur qui on ne marche pas.
Que nenni. Elle est là pour que jamais je n’oublie ces douleurs, ces moments difficiles, ces opérations et que mon corps a changé à tout jamais. Chaque cicatrice raconte une histoire. Celle-ci je m’en serais bien passée. C’est une trace imprimée sur moi. Je ne la vois pas seulement, je la sens. Elle me fait mal. Elle me gêne. Elle m’empêche de travailler comme j’aimerais car avant je pouvais appréhender, jouer avec les enfants, porter les bébés sans craindre un innocent geste ou coup de petite tête qui peut me provoquer une douleur inouïe sur le moment et lancinante sur la durée. Même à ma fille, je lui dis régulièrement “Fais attention à ma cicatrice mon cœur”. Elle me demande souvent de la cacher. Elle a détesté cette période. Et elle a bien compris que ce n’était pas quelque chose de naturel sur un corps. Parfois elle veut la toucher. Ceux qui ont des cicatrices savent combien c’est désagréable quand quelqu’un les touche. Mais ma fille je la laisse l’appréhender et je veux la rassurer. Ses bisous aident à apaiser ma douleur et ma colère.

Quand je vois certaines cicatrices, que j’entends certaines histoires de vie je me rappelle que je n’ai quelque part pas le droit d’en faire tout un truc. Je le fais ici dans mon univers ou avec mes proches du quotidien. Non je n’ai pas vécu la guerre. Oui j’ai été soigné par un chirurgien renommé. Quand bien même. C’est difficile.

Alors je la traite. Je la soigne. Je la bichonne. Je la cache. Je lui parle.
La nuit, je la crème avec Cicalfate d’Avène en couche épaisse telle un cataplasme. La journée je mettais Bi-oil mon allié mais le côté huileux et brillant ne fait pas toujours très clean et on m’a conseillé d’alterner. Je viens de commencer à appliquer le gel Bepanthene Cica. On verra. Oh je ne m’attends pas à ce qu’elle disparaisse. J’aimerais qu’elle s’atténue. Qu’elle se voit moins. Qu’elle me gêne moins. Qu’on parvienne à s’apprivoiser toutes les deux pour cohabiter de la meilleure façon possible. Je sais qu’il existe des traitements, des méthodes, des chirurgies. Je n’en suis pas là et avec ma chance légendaire je pourrais bien repartir avec un troisième axe à cet endroit! Il y a pas mal de nouvelles techniques pour les atténuer. Il faut avant tout fuir le soleil et attendre 18 mois avant d’envisager toutes réparations.

“- Tu fais quoi dans la vie?
– Rien, je poursuis des émotions, je trébuche dans des regards et je collectionne des cicatrices.”

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Posté le 22 novembre 2016
Blog MummyBenti Article se séparer et se retrouver difficilement

5 mois. 2 opérations. 10 heures de bloc. 6 heures de salle de réveil. 12 jours sans ma fille. 12 jours sans sa Maman. Des longs moments de souffrance pour du mieux que j’espère voir arriver bientôt.
L’appréhension d’être séparée de ma toute petite Précieuse était bien plus forte que celle du bistouri, du post-op et même de ma plus grosse phobie, l’anesthésie.
Prendre sur soi au moment des au revoir, faire celle qui part gaie mais qui transmet son amour par le regard jusqu’à la dernière seconde. Gérer les derniers jours avant la séparation pour ne pas être étouffante mais se nourrir d’une bonne dose permettant de tenir durant l’hospitalisation.

Juin 2016. Elle est venue avec son papa, sa mamie et son oncle Pêche. Cela a été dur. Elle était perturbée par ma faiblesse physique, décontenancée par ce lieu inconnu sentant le malade tous les 3 mètres et sûrement étonnée de repartir sans moi. J’ai eu un micro calin et un baiser qu’elle m’a accordé, blottie contre son papa. Le retour a été un peu dur car je ne pouvais m’en occuper comme je le souhaitais mais incomparable avec l’acte 2. Et nous sommes partis nous ressourcer dans notre sud familial 3 semaines après.

Octobre 2016. L’automne. Plus froid, plus frais, les journées plus courtes. Les enfants ne peuvent rentrer dans le service de chirurgie cardio-vasculaire. On l’avait déjà vécu. Alors on a fait le choix qu’elle ne me voit pas. Que je ne la vois pas. Mais elle était chaque seconde dans mes yeux, dans ma tête, dans mon coeur. Chaque photo, une bouffée d’oxygène, plus bénéfique que 10mg de morphine en dose éclair. Chaque son puisé au téléphone, une dope te permettant de t’accrocher.
Le retour. Des plus difficiles. N’ayons pas peur des mots. Une petite fille ayant pris 4 mois, avec un vocabulaire plus enrichi, une mémoire plus distincte et des émotions à fleurs de peau. La semaine avec papa s’est bien passée, c’est ce qu’on redoute le plus, qu’elle réagisse à l’absence. Oui elle a réagit mais dans la modération et avec un accompagnement adapté.
Mais quand je suis rentrée, elle a tout lâché. Son incapacité à supporter mon corps meurtri par ces cicatrices, son incompréhension à ne pouvoir être dans mes bras à sa guise. Elle a testé, elle a cherché, elle a crié, elle s’est mise en colère, elle a pleuré, elle en a même vomi de rage pendant de longs jours et de longues nuits. Et moi, mère impuissante devant le désarroi de mon enfant, forcément bouffée par la culpabilité de mon absence, de ma santé haïe, incapable de la soulager. Incapable même de supporter. Oh ça ne dure jamais. Non c’est comme tout. Il y aurait donc des durées prescrites selon les familles, les typologies, les histoires? On a pris cher, on s’est inquiétés 10 jours durant et on est encore prudent. J’ai contacté ma pédiatre qui n’a rien pu faire pour moi, m’orientant vers un pédo-psy mais des pédo-psys pour des urgences ponctuelles, c’est plus que compliqué. Des réveils nocturnes à n’en plus finir, n’ayant pas assez de doigts pour les compter. Des réveils différents, ceux où les câlins ne suffisent plus, où les mots n’apaisent pas. Des crises nocturnes inexplicables, interminables. Des nuits où t’endormir ne sert à rien.
Oui mon amour de fille il fallait que ça sorte. Alors c’est sorti. On a été obligé de cadrer même si ça nous a déchiré le coeur pour ne pas que tu penses que ces états, ces nuits, ces journées étaient de l’ordre de la normalité. Non c’était de l’ordre du passage.
Alors on a travaillé à évacuer la colère, on a mis des mots sur les maux, on a demandé à la colère de ne plus revenir, on l’a dessiné, on lui a fait comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue, qu’elle gâchait, qu’elle faisait peur, qu’elle faisait mal. On a appris à respirer pour décompresser. Mamie a même offert un super cadeau pour remplacer la colère.
Depuis on est vigilant. Tout n’est pas paisible, tout n’est pas complètement serein. Le mot hôpital te fait réfléchir, t’angoisse. Tu te demandes si je vais revenir. Oui mon Amour, à moins d’un drame, je reviendrais toujours, comme le dit la chanson que j’ai inventé à ta naissance pour t’apaiser durant les crises de coliques. 🎼Les Mamans sont toujours là, les Papas sont toujours là🎼
Et s’il le faut je passerai ma vie à t’apaiser et mon meilleur remède contre la maladie, le plus fatiguant, le plus boostant, le plus énergisant, c’est Toi ma Précieuse.
Pardon ma fille, petite boule de nerfs et d’émotions de t’avoir fait vivre ça. Je n’ai jamais cessé de veiller sur toi, même anesthésiée, même loin et je te promets d’être toujours là, car tu es la plus belle chose qui me soit arrivée.

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Posté le 7 octobre 2016

Je ne vous aime pas. Je ne vous ai jamais aimé. Et vous savez que je ne vous aimerai jamais.

Mais vous faites partie de moi. Vous êtes en moi. Vous me rongez de l’intérieur. Parfois même de l’extérieur.
Vous êtes imprévisibles, vicieuses et sans pitié.
Vous me faites mal et vous faites mal à ma famille, à ceux qui m’aiment.
Mais je ne me plains presque pas.
Ou alors chez moi. Eux doivent en avoir marre que je me plaigne. Mais je dois bien déverser quelque part.
Beaucoup trouve cela banal de souhaiter la santé. Pour moi c’est essentiel car de cette fameuse santé décline la terre entière.
Si tu n’as pas la santé, tu ne peux pas aimer comme tu le voudrais, tu ne peux pas toujours dépenser l’argent qu’éventuellement tu aurais (pour ceux qui penserait qu’il n’y a que l’argent qui fait le bonheur), tu ne peux pas travailler régulièrement et avoir l’ascension professionnelle que tu projetterais, tu ne peux pas voyager comme tu le rêverais. Tu ne peux pas totalement des tas de choses. Tu peux des bribes. A des instants T. Sur des périodes. Qui te semblant infinies et qui te nourrissent d’espoir mais la réalité revient et te gifle de plein fouet. Afin que tu ne les oublies pas.
J’ai toujours su que j’avais quelque chose mais je ne savais pas quoi. J’ai appris à vivre avec la douleur. Surprise quand je n’avais pas mal. Coincée du dos, scoliose, lumbago, ça fait beaucoup pour votre âge Mademoiselle V. Mais vous êtes jeune. On ne va pas faire des examens trop poussés. C’est la croissance .
Et puis il y a 10 ans cette douleur m’a paralysée. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je ne pouvais plus rien faire. Elle me réveillait chaque nuit de ce fameux été 2006. Mes larmes coulaient du mal. Ma mère m’a emmenée ou plutôt m’a traînée vu mon état chez notre rhumato de l’époque. Un mec inutile n’ayant pas envie de se prendre la tête. Fonctionnant aux infiltrations et aux anti-inflammatoires systématiques. Veillant à ne pas trop accentuer le trou de la sécu. C’était ma première poussée de spondylarthrite ankylosante. Même ton nom est moche. Imprononçable. Et difficile à écrire en plus.
Je ne savais pas qui tu étais. Après des mois de douleurs mon ancien médecin traitant n’a rien lâché. Elle le sentait mais n’a rien dit avant d’en être sur. Et le verdict est tombé. “Vous pourrez passer suite à vos examens?”. Alors tu t’imagines les trucs les plus horribles. Car soyons claires, il y a toujours pire. C’est affreux d’ailleurs. Merci Docteur d’avoir fait le bon diagnostic.
Depuis ce sont des examens, des explorations, la perte de ton propre corps, la fatigue perpétuelle qui fait que tu es toi-même fatigante pour les autres et pour toi car tantôt dans une souffrance qui te fait péter les plombs, tantôt trop épuisée pour profiter des bons moments qui s’offrent à toi.
Les traitements ont débuté. De plus en plus lourd au fur et à mesure des mois, des années… Les crises, les poussées, les périodes de répit. Et tous ces petits maux qui font partie de ta bande, qui semblent être des détails mais qui t´enfoncent un peu plus.
Puis, spondylarthrite, tu as eu besoin d’une amie. Une garce prénommée Crohn. Elle aussi elle a un nom bien moche. C’est bizarre un H avant un N. Vous vous entendez bien. Vous êtes liées. Vous êtes deux. Et moi toute seule. Mais c’est pas grave. Crohn je te maîtrise encore à peu près. Mais je ne me la raconte pas, tu es aussi traitre que ta complice. Le pire c’est quand vous décidez toutes les deux de vous mettre en colère. Sans me prévenir. Alors que je suis sage. Posée. Que j’arrive à vous oublier quelques heures.
À vous deux vous me faites avaler 16 substances colorées chaque jour. Et vu que vous êtes généreuses, vous me faites l’immense honneur de m’inviter dans de grands hôpitaux parisiens. Où là je n’ai pas l’habitude d’être un objet de foire.
“On peut faire venir les externes, non parce que c’est rare!”. Mais je suis soignée par des bons. Et certains sont humains aussi. Des authentiques. Je ne vous apprends rien, dans la médecine, certains ont loupé le module psychologie. D’autres auraient mieux fait de le manquer, eux.
Il y a deux ans de nouvelles douleurs et un bras qui s’est mis à gonfler tout seul. Le genre de bras qui t’effraie rien qu’en le regardant. Vaudrait mieux pas que je mette une pêche à quelqu’un. Mais je sais pas faire et je n’ai pas de force. Ces douleurs aiguës, qui te coupent la respiration et t’empêchent de faire certains mouvements. Pour moi rien de nouveau c’était lié à la spondylarthrite ankylosante. Et bien non. On se devait d’honorer le “jamais 2 sans 3”. J’ai cru qu’on se fouttait de moi.
“Syndrome du défilé thoracco-bracchial”. À la tienne. Le truc qui fait que tu as mal en permanence. Que ton petit coeur ne suit plus. Opération oblige. À savoir ablation de la 1ère côte. Mais au moins j’ai appris que ma 1ère côte était là. Je les avais visiblement toujours compter dans le mauvais sens. Juin 2016. Un moment difficile. La première séparation avec Précieuse. Un hôpital Parisien loin ou je me suis sentie seule comme jamais. Et dans quelques jours la seconde opération en 4 mois avec la thrombose à rajouter au compteur. J’avais envie de crâner. C’est “in” dans la médecine d’avoir des trucs à part ou on t’opère en prenant des risques.
Moi j’ai pas eu le choix des risques. Ma vie ce sont les hôpitaux plusieurs fois par mois. Les absence au boulot, les taxis, la paperasse administrative. Et pas de rendez-vous synchronisés, non ce serait top. Je ne suis pas la seule. Il y a plein de petites annexes périphériques à ces pathologies. Elles entraînent d’autres faiblesses de santé.
J’avais besoin de parler de vous. Vous qui ne vous voyez pas. Vous qui faites que les gens ont envie de me bouffer quand je passe à une caisse prioritaire grâce à ma carte car je sens que si je reste 10 minutes de plus debout je vais m’écrouler. Pour ceux qui ne savent pas je suis cette fille qui va bien. Et le plus possible je fais en sorte d’être cette fille qui va bien, qui vit comme tout le monde.

J’aimerais vous faire disparaître mais j’ai bien compris que je pouvais uniquement vous endormir. Sur un coup de chance. J’ai choisi de bouffer la vie.
Je ne vous aimerai jamais.

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Posté le 21 septembre 2016
blog mummybenti propreté couche Précieuse

Mon enfant est propre. Oui j’insiste Précieuse est propre. Elle se lave chaque jour, sent bon le bébé Poupidou et cela se porte sur elle que c’est une petite fille dont on prend soin, et tout cela sans prétention aucune. Bien sûr qu’elle aime les phases MimiCracra, elle adoooooooooooore même, elle a le droit à des écarts , pour jouer, s’éclater et explorer et donc être toute craspouille. Mais elle est propre. Ce mot est bien de la même famille que son confrère “propreté”.

Les couches? Ah oui elle en porte toujours. On y arrive. Le fameux sujet. La fameuse échéance où si ton enfant porte encore des couches à 2 ans et des bananes, tu es responsable d’avoir louper un “je ne sais quoi”. Alors je n’aimais déjà pas l’emploi de ce mot (“propreté”) en tant que directrice de crèche, je l’aime encore moins en tant que Maman. On peut faire plus compliqué, mais plus clair et plus explicite pour l’enfant: “Il ne met plus de couche et maintenant il va aux toilettes” pour pallier au traditionnel “il est propre!!!

Parfois j’ai l’impression que c’est plus compliqué pour les membres de mon entourage que pour moi, cela me fait sourire, ou m’agace. Quand ça vient des méthodes “à l’ancienne” (je vous aime Maman et Mamie❤︎), j’entends, je passe outre, mais quand ce sont des comparatifs car un autre enfant de la même année est déjà “propre” lui, là ça me gonfle. Alors si en plus il fait ses nuits, je bannie cette wonderful famille de mon entourage (ceci est une blague, je répète ceci est une blague!!!).

Je ne suis pas dans une impatience débordante qui pourrait être motivée par nos simples attentes de parents et non liés aux besoins de notre enfant. Il est hors de question que je suive les diktats “Comment faire pour que votre enfant soit propre en moins d’une semaine”, ça fout une de ces pressions, comme si tout d’un coup tu te lançais dans un challenge, que tu te devais de relever en embarquant ton enfant qui n’a rien demandé lui. Non je suis son évolution, ses sensations, elle a 2 ans 1/2 tout rond, elle vient demander quand elle souhaite être changer si jamais on n’a pas remarquer, et elle ressent quand tout cela vient. J’essaie de suivre les petites astuces qu’on donne aux parents en réunion et de me raccrocher aux bons indicateurs de mes collègues “psy” (-chomotricienne, -chologue): le fait de se déshabiller seul, de parvenir à monter et descendre les marches des escaliers de façon dégroupé, d’être trèèèèèèèèsssssssss intéressé par cette fameuse pièce de la maison nommée “toilette”. En conclusion c’est une adéquation entre le physiologique et le psychologique à ne pas louper, mais à ne pas presser. Certes la pression de l’école se rapproche chaque jour un peu plus (je me garde un article sous le coude pour la transition crèche-assistante maternelle-parents/école, et je risque d’être violente…!) mais ce n’est pas le système scolaire qui fera régner l’ordre dans cette catégorie, ce sont les besoins et les capacités de ma Précieuse.

Ma fille n’a pas souhaité passer par la case pot, elle veut aller aux toilettes avec l’aide du réducteur et d’un petit marche-pied. Pourtant on a des pots dignes des plus grands, attention! Mais elle dit aussi “j’ai besoin de ma couche maman”, alors on va prendre notre temps. On fait des essais et le naturel revenant au galop, on se surprend à applaudir quand elle fait l’honneur de ses substances aux wc, puis je me reprends et je limite ma démonstration de joie par des félicitations plus discrète et en mettant ce qu’il me semble être les bons mots, ou en tout cas, “mes” bons mots que j’ai choisi sur la situation. Mr Z. est plutôt d’accord et nous avons chacun notre méthode mais idem, il suit son rythme. Je sens qu’on s’en approche depuis quelques semaines je laisse faire les choses et je lui fais confiance, je ne vais pas la freiner loin de là mais l’accompagner au mieux dans ce moment très intime du développement. Après je fais partie de ses mères qui apprécie le moment sur la table de change (pas forcément le changement de couche en lui-même) mais ce petit tête à tête où l’enfant nous raconte plein de choses (ou se tortille comme un asticot et que tu ne parviens pas à l’habiller aussi!!!), et où surtout, j’ai l’impression qu’elle est encore mon petit bébé l’espace de quelques minutes.

Et c’est promis en bonne maman blogueuse qui fait part des étapes de sa vie, avec le plus de pudeur possible, je lancerai un code secret signifiant que les couches ne sont plus dans mon panier drive! blog mummybenti propreté couches précieuse 2

 

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