Posté le 19 janvier 2018

7 ans sans toi. 7 ans que tu n’es plus là. Pourtant on avait déjà passé autant d’années sans être réellement là physiquement, l’un pour l’autre.

Il y a 7 ans, je me revois entre ma cuisine et mon salon, en pyjama, la main sur la porte dire à mon mari: “Je ne sais pas pourquoi je sens que mon père va mourir cette nuit”. On savait que c’était la fin. Que le crabe et tes démons antérieurs avaient gagné la course.
3h45 le téléphone a sonné. Avant même de décrocher je savais. Elle avait une voix douce, elle a été rapide mais dans la compassion. J’ai rien compris à la gifle qui venait de me frapper en plein fouet. Mon père était mort. Tout seul, en pleine nuit à l’hôpital. Les personnes en fin de vie partent souvent la nuit. Ce père dont je n’étais pas si proche, que je retrouvais lentement.
Je me suis obligée à rester la femme organisée que je suis. J’ai réservé mon billet de train, fait mon sac. Je ne me suis bien évidemment pas rendormie et je suis partie 3 heures plus tard rejoindre sa Bourgogne. Quatre jours longs, douloureux, compliqués, angoissants s’en sont suivis.
7 ans sans toi. Me vois tu? Veilles tu sur moi? As tu des regrets? Est ce que ton coeur et ton âme sont apaisés? Je l’espère Papa. Je l’espère. Cette date fait mal. Elle le fera toujours. Le temps passe. Ce temps qu’on a si peu passé ensemble. Car on ne s’est jamais vraiment compris. On était différents. On n’a pas su, pas voulu, pas pu. Les séparations sont souvent compliquées. Mon enfance et mon adolescence l’ont été et ont contribué à ce que je devienne cette femme torturée et bourrée d’inquiétudes.
10 ans sans te voir Papa c’est la décision que j’avais prise sans vraiment en faire le choix. Je ne pouvais tout simplement plus. Reprendre contact avec toi, te revoir, recréer un minimum de lien, sont les meilleures choses que j’ai entreprises dans ma vie. Oh pas seulement pour soulager ma conscience comme pourraient penser les mauvaises langues. Même si, faisons preuve d’honnêteté, ça y a contribué. Non car on a pu se dire certaines choses. Se comprendre par le regard car les mots étaient trop durs, trop forts, faisaient trop mal et il était trop tard. Notre dictionnaire n’a jamais été commun.
Je suis bouleversée de tout ce qu’on a loupé mais convaincue que rien n’aurait pu se faire. Non ce n’était pas possible. 2 mondes. Des gènes communs, les liens du sang, quelques signes physiques, quelques traits de caractère mais rien qui nous a rendu inséparables. On s’est aimés dans la douleur, dans le déchirement.

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Posté le 6 novembre 2017
Blog MummyBenti article Terrible Tout Novembre 2017

 Dans un blog lifestyle à tendance très famille pour ne pas dire à tendance blog de maman, on parle de tout. Les sujets qui rassemblent sont bien souvent ceux qui nous ressemblent. Ceux qui nous parlent. Auxquels on peut s’identifier. Vous savez, comme devant une série qui vous prend aux tripes et devant laquelle vous vous demandez si les scénaristes ne se sont pas inspirés des pires moments de votre vie pour mettre les épreuves humaines en fiction. Aujourd’hui j’avais besoin d’épancher le « Terrible Tout ». Avec majuscules. Et à prononcer à l’américaine, merci.

Je suis baba, oui c’est le mot, devant les enfants rangés dans la case de ce qu’on appelle « parfaits ». Je ne la ramènerais pas si je me sentais dans ce cas. Et je sais que ce cas éternel n’existe pas. Que nous mêmes maintenant adultes n’avons pas toujours été de parfaits petits soldats ou petits anges. Précieuse est parfaite à mes yeux. Parfaite avec sa folie, ses nerfs, son humour, son rire, son entrain, ses bêtises. Parfaitement parfaite. Mais bon sang qu’est ce que j’en chie (oups mon cerveau a parlé simultanément avec mes doigts qui tapaient sur le clavier).
Je refais rapidos le résumé pour les petites nouvelles. Dès ses 10 jours, elle était déjà rongée par les coliques, qui ont duré 4 vrais mois (l’enfer pour mon pauvre bébé et ses parents impuissants), avec son père nous avons créé la chanson best-seller «Les coliques c’est la panique». Le reflux gastro-oesophagien, l’asthme du nourrisson, les troubles du sommeil dans lesquels nous baignons toujours avec une médaille d’or de natation si on poursuit la métaphore, les colères, et j’en passe.

Alors le terrible two forcément qu’on l’a vécu. Pourquoi elle ne l’aurait pas traversé alors qu’elle illustre avec brio chaque chapitre des bouquins de Laurence Pernoud. Mais à mon sens elle l’avait GRAVE anticipé. Et puis elle a bien kiffé la phase alors elle a décidé de ne pas refermer la parenthèse et de faire à chaque âge, son thème, adorable, drôle et terrible, sans oublier la ligne de fond alias « Un sommeil sain et simple, jamais je ne m’offrirai et je ne vous partagerai ». Na!

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Posté le 24 août 2017
Blog MummyBenti article Boiron Homéopathie 1

Un joli mardi de mai (parce que moi je trouve que les jours de mai sont jolis!), rendez-vous dans un lieu très sympa: Un air de famille, pour échanger autour d’un thème qui m’est cher, la santé de l’enfant à travers l’homéopathie notamment.
Un échange entre mamans, entre blogueuses, avec un pédiatre-homéopathe plus qu’intéressant et des professionnelles des laboratoires Boiron accueillantes et dans l’échange. Mr le Pédiatre sympa sait de quoi il parle, il enseigne depuis 35 ans, il a exercé dans différents services du + lourd au + léger, avec des méthodes différentes, néo-natologie, réanimation, médecin libéral… Ce médecin demande l’efficacité. Nous devrions tous exiger l’efficacité, car c’est bien notre souhait premier face aux maux et aux douleurs, de nos enfants, de notre entourage jusqu’à notre propre souffrance parfois.

Blog MummyBenti article Boiron Homéopathie 2

Je précise que je n’écris pas cet article pour une ouverture au conflit, chacun son avis et c’est respectable tant que c’est respectueux et argumenté.

L’homéopathie, cette thérapie  qui soigne le malade et non la maladie. Qui s’adresse aussi bien au chronique qu’à l’aïgu. Qui excelle dans la prévention. Bien évidemment pour les maladies chroniques, la consultation médicale est indispensable. La dilution (vous savez les fameux Ch!) sera modifiée selon le terrain et le cas, les basses dilutions comme le 5 et le 7 seront plus pour des affections passagères, aiguës, alors que les hautes comme le 15, le 30 (souvent en plus petits tubes) seront plus conseillés pour des soucis d’ordre chronique. La dilution, cela vous parle? Dans ces petits tubes, il y a une solution de départ (la teinture mère) et elle est diluée selon le nombre de fois indiqué sur le tube.

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Posté le 18 juillet 2017

Je reçois parfois des messages pour savoir si ma fille continue sa phase Cathy Guetta ou si Pimprenelle et Nicolas ont remporté la partie.
Mi-figue, mi-louve. Jocker. Stand-bye. Impossibilité de compter les bulletins déposés dans l’urne.
Non, clairement Précieuse ne fait toujours pas ses nuits. Non, on en n’est plus à 7,8 réveils sinon je ne serais pas en train de vous écrire ce billet. Quoique pour être honnête on a encore des nuits bien pourries où on ne préfère pas compter le nombre de fois où l’enfant se manifeste activement…!
Il y a des phases aussi. La phase des réveils de vénère, fâchée, où elle pleure, crie.
La phase où elle a juste besoin d’être rassurée, qu’on vienne lui faire un câlin et lui remettre sa tétine. Je vous parle bien de ma fille de trois ans et des bananes. Non, non vous n’êtes pas en train de lire un article de 2014.
On en peut clairement plus. On a des têtes de panda. La patience est fragile la journée car la fatigue est active jour et nuit. Et puis étant donné que notre Koh-Lanta nocturne ne suffisait pas, Précieuse s’est dit que de rallonger le coucher et l’endormissement rajouterait un peu de piment dans cette famille qui évolue dans une sphère beaucoup trop calme…
Les rituels s’éternisent… Les prétextes pour nous faire venir se multiplient… Le self-contrôle est à son maximum et les repas des adultes pris ensemble de plus en plus tard et rares.
Cette enfant nous a clairement eu. Elle a fait style de faire ses nuits de ses deux mois à ses cinq mois. Des nuits de compétition genre 22h-10h et après patatra retour à la réalité.
Ceux qui vivent la même chose me comprendront. Les accros du sommeil aussi. C’est crevant, usant, épuisant et surtout désarmant. Je pense qu’on a tout essayé sauf la laisser pleurer. Ça c’est non. Enfin on l’a déjà laissé se fâcher maintenant qu’elle est plus grande après 3 ou 4 interventions inutiles.

Elle a quand même eu des traitements de chevaux qu’on n’a pas super bien vécus en tant que parents car ce sont des médicaments et qu’ils sont destinés à combattre d’autres maux usuellement. Dont le fameux sirop quand ta gorge te picote. J’étais à deux doigts de lui décerner le prix Nobel du sommeil mais il s’est transformé en placebo depuis quelques semaines. Alors on est retournés chez nos plus fidèles amis: la team homéopathie. La team rassurante et tranquillisante. J’essaie toujours de trouver des raisons, des excuses, des prétextes… Son reflux, une éventuelle intolérance, des angoisses, la lune. Mais je ne me convainc même plus.

Précieuse c’est cette petite fille qui se revendique grande mais qui ne veut pas, ne peut pas se séparer de son lit de bébé. Elle va bientôt passer par une phase complexe qui ne va rien arranger à la folie noctambule puisqu’on va remballer le lit de bébé et elle n’aura plus d’autres choix que de dormir dans le lit de grand qui sert de meuble à tout depuis novembre. On a tenté la transition en douceur tout en négociation mais c’est non, elle ne coopère point… Et le petit lit à barreau montre ses limites. Ma Précieuse aimerait dormir avec sa maman… Sa maman ne se ferait pas prier mais sait que ce n’est pas la bonne solution…

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Posté le 14 juillet 2017

J’ai hésité.
J’ai hésité mais je balance mes mots au rythme de mes larmes, je publie quoique les gens en penseront car ici c’est mon home sweet home, mon monde à moi. Je partage parce que je sais que je ne suis pas la seule. Parce que c’est dur à avouer. Parce qu’il le faut.

J’ai hésité parce que chaque jour je me dis que c’est une période. Que demain ça ira mieux.
J’ai hésité parce que c’est sûrement de ma faute. J’ai forcément loupé un truc. J’ai peut-être été trop souple et insouciante dans mes réponses et réactions. Ou parfois, à contrario, je me suis agacée trop vite.

J’ai hésité à vous confier combien ma vie de Maman me bouleverse, me brise d’émotions, me met les nerfs à vifs, m’épuise, me fait rire autant qu’elle me fait pleurer. Me remplit d’amour.
J’ai hésité à avouer que c’est dur. Que c’est terriblement dur. Dur de voir qu’avec les autres tout roule. Et qu’avec vous, ce petit être avec qui vous n’avez fait qu’un, se retrouve dans des humeurs extrêmement compliquées.

Qu’est ce que j’ai loupé ma fille. Qu’est ce que je n’ai pas vu. Je paie quoi. Le fait d’avoir du mal à te dire non. De préférer verbaliser dans le calme et d’être patiente. Le fait de passer intérieurement de  cette extrême patience à des colères qui bouent en moi telle une source chaude à l’épreuve du temps.
Je t’aime. Je t’aime tellement. J’ai plus que participé à la création de cette fusion. Celle dont j’étais sure qu’elle ne nous entraverait pas. Je savais tout ça moi. C’était mon métier. Ça devait être simple. Je ne fais que conseiller, accompagner, soutenir…
Peut-être que je me pose trop de questions. Mais si tu savais comme la connaissance de l’origine de tes colères pourraient m’aider. Si tu savais comme la solution pour t’apaiser serait mon plus beau cadeau. Et le tien aussi ma fille. Tu as besoin de te détendre. De vivre de légèreté. Et moi de déculpabiliser de tellement de choses.
On ne peut plus avoir ces moments si durs. Je veux déguster chaque minute avec Toi, les attendre impatiemment en sachant qu’elles ne seront que joie, rire et complicité. Elles existent. Mais un rien peut les entacher. Alors ces minutes peuvent être lésées, abîmées parfois car la perfection est rude,  mais pas comme ça. Pas en te mettant dans ses états là. Pas en me mettant dans ces émotions suite au constat des tiennes. Tu peux être en colère, je respecte, je conçois chacune de tes émotions. Mais tu ne peux pas exprimer ta colère comme tu le souhaites.

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