Posté le 25 septembre 2018
Je n’ai pas fait d’article sur la rentrée scolaire… Et puis je vais peut-être essayer d’arrêter de faire des articles « décalés » question calendrier, ça serait pas mal… Mais pour tout vous dire, tout s’est bien passée. Elle s’adapte bien ma Précieuse, elle a le contact agréable et facile sous son petit caractère bien à elle.
Revenons à notre photo. Quand tu es adulte, tu en as des souvenirs gravés. Des pellicules développées, avec une petite ardoise te rappelant le niveau et l’année. Tu essaies de te rappeler du prénom de chaque camarade, et certains te ramènent à des anecdotes, des souvenirs, surtout à partir du collège. Forcément pour la maternelle, mis à part le costume abeille porté pour le carnaval, la photo de classe ça te passe au dessus. Tu te trouves chou. Tu te demandes comment tu as pu être cette petite fille si insouciante à un moment donné de ton épuisante vie. L’un de tes parents (ou les deux) normalement constitué, se souvient de ces jours là. Et a une ribambelle de photos (sinon, qu’en a t-il fait? Hein Maman?). Toi tu as commencé à t’en rappeler en voyant tes tenues de l’espace. D’abord les couettes de Punky Browster et les grimaces. Puis est arrivée l’ère des sweats Waïkiki, des franges maintenues au gel et des pulls autour des fesses. Tu hésites encore à porter plainte.
Ma fille est bien loin de tout ça et son époque sera synonyme d’autres choses mais elle vient de faire sa deuxième photo de classe (je t’épargne la névrose qui vient de frapper mon cerveau-coeur de mère poule-ours-tigresse-kangourou et qui m’a fait penser au Cp dans deux ans, bref demain…). La coupe bouclette au vent, qui la définit parfaitement n’a pas remporté tous les suffrages l’année dernière, cette année, on a donc opté pour les fameux pompons qui la caractérisent tant. Des pompons de compet pour qu’ils tiennent et qu’elle n’ait pas l’air de sortir de son pieu un lendemain de nuit hachée. Sauf que sur un malentendu, l’enfant magnifiquement coiffée, s’est jetée dans son lit et dans la complainte du « J’veux pas, j’ai pas envie ». J’ai été cool. J’ai pensé aux pompons. J’ai été mielleuse et dans la compassion alors que tout allait bien. Mais c’était pour les pompons…
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Posté le 29 juin 2018

J’ai perdu ma plume, pour écrire un mot.

Les idées fusent. Je les écris au détour d’un feu rouge. Devant l’école. Dans la salle de bain.
Mais je ne produis pas.
Des articles en retard. J’en ai une bonne dizaine. Retour sur des événements. Tests produits. Inspirations persos. Sujets proposés par les lectrices. Et pourtant je ne produis pas.
Je suis partagée entre différentes causes, le cumul des évènements… Récente opération (santé option défaillante à vie), du rythme de travail (mais je suis actuellement en arrêt), des choses qui me tracassent et me polluent la tête (mais il y a toujours pire…), ma fatigue chronique, ma curiosité à surfer sur le web mais à ne pas me concentrer sur MON web, une espèce de flemmingite aiguë, un manque de confiance en mes propositions et en moi tout simplement.
Donc non. Je n’oublie pas mon blog. Je l’aime fort même (auto-déclaration) même si j’aimerais changer pas mal de choses dans son physique (comme dans le mien). Je suis toujours active sur les réseaux. J’apprécie ma petite communauté qui grandit au fur et a mesure. Vous proposer un concours ou un bon plan est toujours super plaisant.
Je dois juste avoir un déclic (il est tout prêt…).
La preuve avec cette auto-critique, un peu de pep’s et de courage. De la bonne inspiration. Ma boîte à idées fusent mais les mots ne viennent plus assez facilement. Je crois en eux. Ils ne sont pas loin.
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Posté le 27 mai 2018

J’ai donc couché hier soir cette magnifique et douce enfant (un des deux mots n’est pas toujours valable), et je pensais qu’elle avait bien enregistré les premières paroles qu’elle devrait prononcer ce matin! Et ce fut le cas. Les premiers mots de ma fille au réveil ont été « Bonne fête Maman », et mon coeur chamallow a fondu et retenu des larmes qui auraient pu virer mes cacas d’œil.

Non je plaisante, elle le savait, elle l’a retenu mais pas seulement à cause du bourrage de crâne de sa wonder mummy. J’ai eu le droit au cadeau hand-made de la garderie, une carte qu’elle a voulu absolument que j’ouvre dès vendredi. J’ai dû travailler mes tocs pour lui faire plaisir et éviter la crise parce que moi, je ne voulais pas l’ouvrir vendredi. Un autre cadeau devrait arriver (oui faut compenser la carte en crépon, soyons un minimum honnête). Il y a toujours un papa bienveillant, une mamie chouchou, ou la meilleure copine salvatrice pour rattraper le coup, pour préparer votre enfant à un moment choupi, les mains tenant un objet désiré. On en a vu défilé des publicités pour les idées cadeaux fêtes des mères, les classiques, les improbables (je suis de celles qui sont restées bloquer devant la promo spéciale fête des mères des mini bouteilles de limonade dans une célèbre enseigne). C’est une fête qui touche le commerce certes, du même type que Noël à ce pouvoir, mais qui réunit aussi les familles et les générations.
Je ne vous ferai pas un petit cours sur l’origine de cette formidable fête même si je me suis rencardée et tout cela reste un peu flou.
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Posté le 11 mars 2018

Il est 1h41, tu es là, blottie contre moi. Ma toute petite. Toi qui aura 4 ans dans cinq dodos. Ta main est sur mon bras et je sens le souffle de ta respiration. La lumière de mon téléphone me fait te contempler et me rappelle combien tu as chamboulé ma vie. C’est fusionnel diront-ils…
Mais tu chamboules aussi mon quotidien, par tout cet amour qu’on a du mal à gérer, toi et moi, et ce depuis toujours.
On râle, on se bisouille, on joue, je te gronde… Tu ne fais rien sans moi, j’ai parfois l’impression d’être une esclave de la Grèce Antique, je manque de mon propre oxygène qui ne servirait que pour mes poumons à moi et pourtant ma patience est maîtresse d’or avec toi. C’est ce qu’on me dit. Moi je ne trouve pas. J’aurais aimé ne jamais avoir levée la voix, ne jamais t’avoir dit de paroles maladroites ou innapropriées… Mais je ne suis qu’une maman ordinaire.

Tu es une autre petite fille quand je ne suis pas là. J’avale dix fois ma salive et je serre les dents quand j’entends bien trop régulièrement que « Tout s’est bien passé jusqu’à ce que j’arrive… ».
Mais pourquoi ma fille ?
On ne va pas se cacher, on est allées consulter une pédopsy pour remettre un peu de tiers sain, pour travailler les colères, mettre des mots sur les angoisses, trouver des solutions pour le sommeil.
Et là, telle une gifle en pleine face. On me répète que tu es très intelligente (je l’ai toujours su). Que tu comprends tout (c’est mieux).
Et que je ne suis pas irresponsable dans cette relation.

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Posté le 19 janvier 2018

7 ans sans toi. 7 ans que tu n’es plus là. Pourtant on avait déjà passé autant d’années sans être réellement là physiquement, l’un pour l’autre.

Il y a 7 ans, je me revois entre ma cuisine et mon salon, en pyjama, la main sur la porte dire à mon mari: “Je ne sais pas pourquoi je sens que mon père va mourir cette nuit”. On savait que c’était la fin. Que le crabe et tes démons antérieurs avaient gagné la course.
3h45 le téléphone a sonné. Avant même de décrocher je savais. Elle avait une voix douce, elle a été rapide mais dans la compassion. J’ai rien compris à la gifle qui venait de me frapper en plein fouet. Mon père était mort. Tout seul, en pleine nuit à l’hôpital. Les personnes en fin de vie partent souvent la nuit. Ce père dont je n’étais pas si proche, que je retrouvais lentement.
Je me suis obligée à rester la femme organisée que je suis. J’ai réservé mon billet de train, fait mon sac. Je ne me suis bien évidemment pas rendormie et je suis partie 3 heures plus tard rejoindre sa Bourgogne. Quatre jours longs, douloureux, compliqués, angoissants s’en sont suivis.
7 ans sans toi. Me vois tu? Veilles tu sur moi? As tu des regrets? Est ce que ton coeur et ton âme sont apaisés? Je l’espère Papa. Je l’espère. Cette date fait mal. Elle le fera toujours. Le temps passe. Ce temps qu’on a si peu passé ensemble. Car on ne s’est jamais vraiment compris. On était différents. On n’a pas su, pas voulu, pas pu. Les séparations sont souvent compliquées. Mon enfance et mon adolescence l’ont été et ont contribué à ce que je devienne cette femme torturée et bourrée d’inquiétudes.
10 ans sans te voir Papa c’est la décision que j’avais prise sans vraiment en faire le choix. Je ne pouvais tout simplement plus. Reprendre contact avec toi, te revoir, recréer un minimum de lien, sont les meilleures choses que j’ai entreprises dans ma vie. Oh pas seulement pour soulager ma conscience comme pourraient penser les mauvaises langues. Même si, faisons preuve d’honnêteté, ça y a contribué. Non car on a pu se dire certaines choses. Se comprendre par le regard car les mots étaient trop durs, trop forts, faisaient trop mal et il était trop tard. Notre dictionnaire n’a jamais été commun.
Je suis bouleversée de tout ce qu’on a loupé mais convaincue que rien n’aurait pu se faire. Non ce n’était pas possible. 2 mondes. Des gènes communs, les liens du sang, quelques signes physiques, quelques traits de caractère mais rien qui nous a rendu inséparables. On s’est aimés dans la douleur, dans le déchirement.

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