
Il y a 3 ans toute petitoune que tu étais, tu as fait tes premiers pas d’écolière là-bas, les grands me paraissaient si grands et tes mini potes et toi, si petits.
Tu as fait ta place, appris des choses, on a créé des liens. On a parfois été contrariés, surpris, parce que je ne suis pas sûre que ni les parents ni les enfants ne soient vraiment prêts pour ce nouvel univers.
Encore moins quand on vient du monde du social, de la petite enfance. A bas les transmissions, tu es vite cataloguée parent lourd quand tu poses trop de questions, voir parent angoissé quand tu as le malheur de mêler l’individuel au collectif. L’autonomie est primordiale mais elle est enrichissante
Mais l’école aide aussi le parent à se remettre en question justement et à lâcher un peu de leste, mais pas trop… Tout n’est qu’une histoire de confiance.
On a beaucoup souri, on a été fiers, on t’a vu grandir vite, très vite, on a vu qu’on te demandait de devenir grande, très grande.
On se disait qu’on avait le temps, qu’il fallait en profiter mais en même temps on n’a pu que constater le défilé des jours, des semaines, des mois, des années…
Ta troisième et dernière année de maternelle a été entachée par un ennemi nommé Covid comme tous les élèves.
J’ai aimé lire ces premières appréciations te concernant sur ton livret, t’écouter me raconter tes apprentissages quand tu daignais me mettre dans la confidence.
J’ai aimé te voir évoluer sans trop de pression, avec des objectifs que tu as relevé haut la main. Découvrir tes travaux, vos rituels, tes progrès incessants…